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Actualités juridiques

La régularisation d’une offre irrégulière avant le terme de la négociation

Dans un arrêt du 30 décembre 2024, le Conseil d’État a eu l’occasion d’admettre régularisation des offres irrégulières au cours de négociation d’une concession et de préciser que l’autorité concédante est tenue de rejeter une offre demeurée irrégulière au terme de la procédure de négociation. Le Conseil d’Etat rappelle tout d’abord : Le Conseil d’Etat juge ensuite que l’autorité concédante peut admettre, lorsqu’elle recourt à la négociation, un soumissionnaire ayant remis une offre initiale irrégulière. Il indique que la régularisation ne doit pas se traduire par la présentation de ce qui constituerait une offre entièrement nouvelle. Nous rappelons sur ce point l’article R.2152-2 du CCP en matière de marché public qui indique que la régularisation ne doit pas avoir pour effet de modifier les caractéristiques substantielles d’une offre. En tout état de cause, l’autorité concédante est tenue de rejeter les offres qui sont demeurées irrégulières à l’issue de la négociation.

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Computation des délais de prescription de l’action en responsabilité contractuelle du maître d’ouvrage public

Dans un arrêt du 30 décembre 2024, le Conseil apporte d’utiles précisions sur la prescription de l’action en responsabilité contractuelle du maître d’ouvrage public à l’encontre du constructeur. En l’espèce, la Chambre d’agriculture de l’Orne avait conclu un marché public avec la société Chalumeau le 8 septembre 2009 pour le remplacement de 222 fenêtres d’un immeuble abritant ses bureaux. La société Chalumeau a sous-traité la commande des fenêtres à la société Prefal Production. En janvier 2010, les travaux ont été interrompus à la demande de la Chambre d’agriculture, qui n’a pas réceptionné les travaux en raison de nuisances sonores importantes liées au vent, imputées aux nouvelles fenêtres installées. Un constat d’huissier du 22 février 2010 a documenté ces nuisances, confirmant que le bruit était fort dans les pièces équipées de fenêtres neuves, avec « de fortes incursions dans les aigus », tandis qu’il était faible dans les pièces équipées d’anciennes fenêtres. La

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Propriété et usucapion : le notaire, le juge et l’acte de notoriété acquisitive. Retour sur le rôle des acteurs

Publication de Maître Benoit Fleury (La Semaine juridique Notariale et immobilière) Prouver sa propriété sans titre suppose de démontrer une longue possession, publique et paisible. Pour attester de la réalité de celle-ci, le possesseur de bonne foi recourt à des indices matériels (cadastre par exemple), des attestations, mais peut également solliciter d’un notaire un acte de notoriété acquisitive. Si cet acte ne suffit pas à prouver la propriété, il contribue à son établissement et lorsqu’il est produit en justice, le juge ne peut l’écarter sans procéder à l’examen des mentions qui y figurent. C’est ce que rappelle la Cour de cassation dans un arrêt du 10 octobre 2024 dont le commentaire par le cabinet est à retrouver dans La Semaine Juridique notariale et immobilière du 24 janvier 2025.

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Copropriété – Un exemple de responsabilité de plein droit du syndicat des copropriétaires, ancienne version

Publication de Maître Benoit Fleury (Revue Loyers et copropriété, janvier 2025) L’article 14 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 consacre la responsabilité objective du syndicat des copropriétaires lorsque les désordres trouvent leur siège dans les parties communes de l’immeuble. Cette rédaction, issue de l’ordonnance n° 2019-1101 du 30 octobre 2019, confirme en réalité l’évolution jurisprudentielle antérieure qui inclinait pour reconnaître la responsabilité du syndicat, même en l’absence de toute faute. Un récent arrêt de la Cour d’appel de Lyon, du 29 octobre 2024, rendu sous l’empire de l’ancienne rédaction de l’article 14, confirme cette tendance jurisprudentielle désormais consacrée par le législateur. Le commentaire de cette décision par le cabinet est à lire dans la revue Loyers et Copropriété du mois de janvier 2025.

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Copropriété – Un exemple de responsabilité de plein droit du syndicat des copropriétaires, ancienne version

Publication de Maître Benoit Fleury (Revue Loyers et copropriété, janvier 2025) L’article 14 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 consacre la responsabilité objective du syndicat des copropriétaires lorsque les désordres trouvent leur siège dans les parties communes de l’immeuble. Cette rédaction, issue de l’ordonnance n° 2019-1101 du 30 octobre 2019, confirme en réalité l’évolution jurisprudentielle antérieure qui inclinait pour reconnaître la responsabilité du syndicat, même en l’absence de toute faute. Un récent arrêt de la Cour d’appel de Lyon, du 29 octobre 2024, rendu sous l’empire de l’ancienne rédaction de l’article 14, confirme cette tendance jurisprudentielle désormais consacrée par le législateur. Le commentaire de cette décision par le cabinet est à lire dans la revue Loyers et Copropriété du mois de janvier 2025.

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Copropriété – Le juge de l’évidence face à la contestation sérieuse en droit de la copropriété et des ensembles immobiliers complexes

Publication de Maître Benoit Fleury (Revue des loyers, de la copropriété et des fermages, janvier 2025) Le Juge des référés, magistrat de l’urgence, est aussi le juge de l’évidence. Une récente décision de la Cour de cassation du 24 octobre 2024 invite à revenir sur le rôle de celui-ci en présence de documents contradictoires (règlement de copropriété, statuts d’ASL…) et de clauses d’exclusions de garanties dans les contrats d’assurance des ensembles immobiliers. Le commentaire de cette décision par le cabinet est à lire dans la Revue des loyers, de la copropriété et des fermages du mois de janvier 2025.

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Les nouveautés en droit de la commande publique avec le décret n°2024-1251 du 30 décembre 2024 (et le décret n°2024-1217 du 28 décembre 2024)

Un décret du 30 décembre 2024 portant des mesures dites de simplification est venu modifier quelque peu le régime du droit de la commande publique et plus particulièrement celui du droit des marchés publics. À titre liminaire par un décret distinct n°2024-1217 du 28 décembre 2024, le seuil de 100 000 euros en dessous duquel un marché public de travaux peut être conclu sans publicité ni mise en concurrence est maintenu jusqu’au 31 décembre 2025 en lieu et place du seuil de 40 000 euros. Toujours en matière de seuil, le décret du 30 décembre 2024 porte celui relatif aux marchés innovants à 300 000 euros au lieu de 100 000 euros précédemment avec le nouvel article R. 2322-16 du Code de la commande publique. Parmi les nouveautés, il y a lieu de retenir des ajouts intéressants en matière de groupements momentanées d’entreprises avec : Il y a donc une grande évolution en matière de groupements pour les procédures

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Copropriété – Copropriété en difficulté. Recouvrement des charges et pouvoir de l’administrateur : César reste soumis au préteur

Publication de Maître Benoit Fleury (Revue Loyers et copropriété, décembre 2024) Aux termes de l’article 29-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, « Si l’équilibre financier du syndicat des copropriétaires est gravement compromis ou si le syndicat est dans l’impossibilité de pourvoir à la conservation de l’immeuble, le président du tribunal judiciaire statuant selon la procédure accélérée au fond ou sur requête peut désigner un administrateur provisoire du syndicat ». Cette procédure, bien connue des praticiens, est souvent honnie des copropriétaires, car elle les prive de tout ou partie du pouvoir décisionnaire au sein de leur immeuble au profit de l’administrateur judiciairement nommé. Ce dernier dispose en effet de larges pouvoirs fondés sur l’article 29-1 de la loi du 10 juillet 1965 : « tous les pouvoirs du syndic dont le mandat cesse de plein droit sans indemnité et tout ou partie des pouvoirs de l’assemblée générale

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Le Conseil d’État précise comment doit s’apprécier le rapport de compatibilité entre un permis de construire et une OAP

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) sont devenues un instrument central des documents d’urbanisme, passant d’un outil discret à un mécanisme aujourd’hui omniprésent dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Contrairement au règlement du PLU qui impose un rapport de conformité strict, les OAP instaurent un rapport de compatibilité plus souple. Cette nuance fondamentale traduit la nature des OAP : moins une règle qu’un objectif, moins une prescription qu’une orientation. Dans une décision du 18 novembre 2024, Société Alliade, le Conseil d’Etat est venu utilement préciser la manière dont doit s’apprécier le rapport de compatibilité entre un permis de construire et une OAP : il indique que la compatibilité d’un permis avec une OAP ne saurait résulter d’un examen fragmenté des dispositions de l’OAP mais doit procéder d’une analyse globale des effets du projet. Dans cette espèce, l’OAP prévoit « qu’une part importante des surfaces de plancher aménagées dans le cadre du

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Bail d’habitation – Encadrement de la location meublée de tourisme : une boîte à outils en faveur du levier d’action locale

Publication de Maître Benoit Fleury (La Semaine Juridique Administrations – Collectivités territoriales, décembre 2024) La loi visant à réguler l’activité de location meublée de tourisme, communément appelée « Loi anti AirBnb » a officiellement été publiée le 19 novembre 2024 (L. n° 2024–1039, 19 nov. 2024 : JO 20 nov. 2024). Particulièrement attendue des élus locaux, sa version finale avait été suspendue à la suite de l’interruption des travaux parlementaires consécutive à la dissolution. Le texte comporte plusieurs volets touchant à la fiscalité, à la régulation des meublés de tourisme en copropriété et à l’élargissement des pouvoirs des maires au plan local. Le cabinet revient sur les nouvelles compétences des élus locaux, dans un bref panorama à retrouver dans La Semaine Juridique Administrations et Collectivités territoriales du 9 décembre 2024.

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